CaractĂ©ristiques Le jeu de plateau digital DESTINS - LE JEU DE LA VIE 2 est la suite rĂ©compensĂ©e du jeu de sociĂ©tĂ© Hasbro original. ‱ JOUEZ JUSQU’À 4 JOUEURS - Rejoignez 3 de vos proches et vivez vos rĂȘves. ‱ *NOUVEAU* JOUEZ EN VIDÉO - Vivez chaque vie en face Ă  face grĂące au chat vidĂ©o en jeu. ‱ UN JEU SANS PUBS - Profitez
Le Film français Devenu culte aprĂšs avoir Ă©tĂ© maudit mutilĂ©, censuré , ce vaudeville acide a Ă©tĂ© conçu dans l’atmosphĂšre trouble prĂ©cĂ©dant la Seconde Guerre mondiale, Ă  une Ă©poque oĂč une partie de la sociĂ©tĂ© française ignorait qu’elle dansait sur un volcan. Jean Renoir s’inspire de Beaumarchais et de Musset. Et il dirige ses comĂ©diens, inoubliables, en pensant Ă  la frĂ©nĂ©sie de la musique baroque, Ă  la verve trĂ©pidante de la commedia dell’arte Dalio en aristo frimeur, Carette en braconnier gouailleur, Paulette Dubost en soubrette, Gaston Modot en garde-chasse crucifiĂ©. Cette comĂ©die-mascarade entre bourgeois et domestiques est empreinte de gravitĂ©, Ă  l’image de la partie de chasse, macabre prĂ©moni­tion d’un massacre. Renoir le moraliste y dĂ©veloppe son thĂšme de prĂ©dilection le monde est un théùtre, la sociĂ©tĂ© un spectacle, et chacun a ses raisons de changer de rĂŽle, d’abuser des rĂšgles du jeu. [Nagel Miller – TĂ©lĂ©rama] LA RÈGLE DU JEU Jean Renoir, 1939 Dans ce film tout simplement Ă©poustouflant, Renoir porte Ă  la perfection sa technique de mise en scĂšne Ă  double profondeur. S’opposant au caractĂšre statique et trĂšs vite ennuyeux de la disposition de personnages dans un seul plan, il enferme dans la simultanĂ©itĂ© d’un mĂȘme cadre deux ou plusieurs actions diffĂ©rentes et bien souvent antagoniques. Ce principe d’écriture rejoint l’idĂ©e-force de son discours la mise en reprĂ©sentation d’une classe tentant de sauver l’image qu’elle se donne Ă  elle-mĂȘme et tente de faire accroire aux autres. Mais tout, absolument tout en consomme l’échec. Film ambitieux, film prĂ©monitoire, vĂ©ritable portrait d’une classe, La RĂšgle du jeu achĂšve le cycle des annĂ©es trente. Marceau, le braconnier, en devient le symbole. Toutes les espĂ©rances d’émancipation populaire et de transformation du cadre social appartiennent au passĂ©. Ne reste que l’espoir d’une intĂ©gration, et sous sa forme la plus aliĂ©nĂ©e la domesticitĂ©. PrisĂ©e, voulue, recherchĂ©e jusque dans ses rapports fusionnels, elle devient la seule solution. Tous les membres rapportĂ©s seront Ă©liminĂ©s. La mort d’AndrĂ© Jurieu, par-delĂ  son caractĂšre accidentel, assure le retour Ă  un ordre dĂ©fait. Renoir constate la domination exclusive des pulsions de possession et leur dĂ©sir secret d’un anĂ©antissement de tout ce qui peut les menacer. LA RÈGLE DU JEU Jean Renoir, 1939 Le rĂ©cit de La RĂšgle du jeu est l’un des plus libres qui soient. Le dĂ©coupage ruine constamment les prĂ©visions les plus lucides. La force de ce film est alors dans son paradoxe, en forme de tragĂ©die si tout semble imprĂ©visible et change Ă  tout instant, nous en revenons pourtant Ă  notre point de dĂ©part, mais avec une variation. Les apparences, si elles restent en place, ont perdu la part d’illusion qui leur confĂ©rait leur clinquant. Elles ne sont plus que le reflet factice d’une fausse luciditĂ©. [Jean Renoir – Daniel Serceau – Filmo n°12, Edilio 1985] LA RÈGLE DU JEU Jean Renoir, 1939 Dans une copie de La RĂšgle du jeu, distribuĂ©e dans les annĂ©es 80 dans les salles de cinĂ©ma, un avertissement avait Ă©tĂ© ajoutĂ© au dĂ©but de la pellicule annonçant que le film doit ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme un divertissement et non comme une critique sociale ». C’est se mĂ©prendre sur le sens de cette Ɠuvre puissante de Jean Renoir. Lui-mĂȘme rappelait dans ses mĂ©moires Pendant le tournage, je fus ballottĂ© entre mon dĂ©sir de faire de la comĂ©die et celui de conter une tragique histoire. Le rĂ©sultat de mes doutes fut te film tel qu’il est. » De tous les personnages qui sont rĂ©unis dans le chĂąteau du marquis de la Chesnaye, deux seulement se comportent sans duplicitĂ© ni mensonges l’un est AndrĂ©, l’aviateur, un idĂ©aliste romantique amoureux de Christine, la trĂšs belle Ă©pouse du marquis ; il vient d’accomplir une traversĂ©e spectaculaire de l’Atlantique et il est profondĂ©ment déçu de ne pas avoir trouvĂ© Christine Ă  son arrivĂ©e Ă  Paris. L’autre est Octave interprĂ©tĂ© par Renoir, un ami du marquis et de sa femme, lui aussi fascinĂ© par le charme de cette derniĂšre. Cependant, comme c’est lui qui a procurĂ© une invitation Ă  AndrĂ©, il se sent en partie responsable de la tragĂ©die finale. Une analyse plus approfondie des personnages du film permet de remarquer qu’en rĂ©alitĂ© aucun d’eux n’agit par malveillance ; ce sont simplement des faibles, incapables de contrĂŽler leurs caprices. MĂȘme le garde-chasse, qui, par jalousie, provoque la mort accidentelle d’AndrĂ©, n’a pas besoin de se dĂ©fendre en se justifiant. Et pourtant les erreurs excusables, parfois mĂȘme comprĂ©hensibles, des personnages, semblent ĂȘtre le rĂ©sultat de leur irresponsabilitĂ©. Dans la sociĂ©tĂ© corrompue que dĂ©crit le film, les rĂšgles du jeu » se limitent seulement Ă  sauver les apparences, et toute idĂ©e relative Ă  un quelconque sens moral a disparu. LA RÈGLE DU JEU Jean Renoir, 1939 Quand, en juillet 1939, le film fut projetĂ© pour la premiĂšre fois, il fut accueilli par de telles manifestations d’hostilitĂ© – on tenta mĂȘme d’incendier la salle de cinĂ©ma – que les distributeurs demandĂšrent, et obtinrent, l’autorisation de couper les scĂšnes jugĂ©es offensantes ; mais, mĂȘme aprĂšs ces coupures, le public continua de protester et le film ne put rester Ă  l’affiche que trois semaines. En septembre de la mĂȘme annĂ©e, le gouvernement français le soumit Ă  la censure et dĂ©clara qu’il Ă©tait moralement inacceptable ». L’interdit fut levĂ© quelques mois plus tard, mais Ă  peine les Allemands entraient-ils dans Paris qu’il fut Ă  nouveau retirĂ© de la circulation pour l’ensemble de la zone occupĂ©e. Le film partagea l’opinion et resta longtemps un sujet d’interminables controverses. Certains critiques l’aimĂšrent sans rĂ©serve, d’autres le jugĂšrent comme un mĂ©lange confus et dĂ©sagrĂ©able de comĂ©die, de drame et de farce, le tout agencĂ© sans la moindre habiletĂ© ; d’autres enfin y reconnurent une attaque bien dirigĂ©e contre la grande bourgeoisie, ses mƓurs, ses habitudes et ses rites. La prĂ©sence au gĂ©nĂ©rique de l’acteur juif Marcel Dalio et de la rĂ©fugiĂ©e autrichienne Nora Gregor dĂ©clencha la vindicte de la presse nationaliste et antisĂ©mite, particuliĂšrement virulente Ă  l’époque. LA RÈGLE DU JEU Jean Renoir, 1939 Le film connut tant d’ennuis qu’on pensait, Ă  la fin de la guerre, ne plus pouvoir en retrouver une copie complĂšte. GrĂące Ă  une sĂ©rie de dĂ©couvertes fortuites et au travail de deux jeunes Français, supervisĂ© bien sĂ»r par Jean Renoir, le film put heureusement ĂȘtre intĂ©gralement reconstituĂ©. Aujourd’hui avec le recul du temps, il nous est facile de comprendre pourquoi ce film choqua si profondĂ©ment les spectateurs. La France Ă©tait sur le point d’entrer en guerre et de se jeter dans un conflit pour lequel elle allait avoir besoin de mobiliser toutes ses forces, toute sa population ; montrer si crĂ»ment l’état de dĂ©composition morale d’une de ses classes sociales – et de la plus importante au plan des dĂ©cisions – n’était peut-ĂȘtre pas une initiative opportune. LA RÈGLE DU JEU Jean Renoir, 1939 Pour le rĂŽle de Christine, Renoir avait d’abord portĂ© son choix sur Simone Simon, mais le budget limitĂ© du film ne permit pas sa participation. Ce fut par hasard qu’il rencontra Nora Gregor, une actrice de théùtre autrichienne, et qu’il l’engagea malgrĂ© l’opposition de ses collĂšgues surtout Ă  cause de sa mauvaise prononciation de la langue française. L’obstination du cinĂ©aste s’avĂ©ra heureuse son jeu Ă©tait trĂšs juste, constamment Ă©mouvant, que ce soit dans la sĂ©quence oĂč l’aviateur amoureux arrive au chĂąteau ou celle au cours de laquelle elle dĂ©couvre, Ă  la jumelle, son mari en train d’embrasser sa maĂźtresse. LA RÈGLE DU JEU Jean Renoir, 1939 Les scĂšnes de chasse sont parmi les moments forts de La RĂšgle du jeu ; tournĂ©es en direct, leurs images aux tons grisĂątres attĂ©nuent la sauvagerie du massacre final. La partie de chasse est suivie d’un bal CostumĂ© au cours duquel de nombreux invitĂ©s non sans une part d’inconscience ! se dĂ©guisent en squelettes pour exĂ©cuter une sinistre danse macabre. Les intrigues amoureuses des domestiques se mĂȘlent Ă  celles de leurs maĂźtres et des invitĂ©s du chĂąteau. Lorsque le garde-chasse jaloux, armĂ© d’un fusil, provoque la tragĂ©die finale, les personnes prĂ©sentes semblent peu Ă©tonnĂ©es, on considĂšre presque l’accident comme une distraction amusante et tous restent prisonniers des situations qu’ils ont eux-mĂȘmes créées. LA RÈGLE DU JEU Jean Renoir, 1939 Dans les scĂšnes finales – lorsque le garde-chasse tire sur l’aviateur aprĂšs l’avoir vu dans le parc du chĂąteau en compagnie d’une femme qu’il prend pour Lisette – les invitĂ©s donnent Ă  ce drame une explication conforme Ă  leur Ă©thique le crime a sĂ»rement Ă©tĂ© commis par le marquis et il est justifiĂ© puisque, au fond, ce dernier voulait empĂȘcher l’aviateur de s’enfuir avec Christine. LA RÈGLE DU JEU Jean Renoir, 1939 Avec La RĂšgle du jeu, Jean Renoir a donnĂ© au cinĂ©ma un chef-d’ Ɠuvre comme il en existe peu, un de ces films qui reste longtemps dans la mĂ©moire de ceux qui l’ont vu le tableau inoubliable d’un monde et d’une sociĂ©tĂ© que le rĂ©alisateur connaissait parfaitement et dont il avait pressenti l’écroulement. [La grande histoire illustrĂ©e du 7Ăšme art – Editions Atlas 1983] LA RÈGLE DU JEU Jean Renoir, 1939 “Que sont mes personnages ? On aurait tort de leur chercher un caractĂšre symbolique, ou de trouver dans La RĂšgle du jeu des thĂšmes satiriques sociaux. Ces personnages sont de simples ĂȘtres humains, ni bons ni mauvais, et chacun d’entre eux est fonction de sa condition, de son milieu, de son passĂ©. Le drame de Nora Gregor est celui de l’étrangĂšre dans un pays qui n’est pas le sien. Celui de Roland Toutain est encore plus complexe il est le hĂ©ros impuissant, ce singulier personnage de nos jours qui consacre toute son Ă©nergie Ă  l’action et qui, en dehors de l’action, n’est qu’un enfant. Paulette Dubost est la gentillesse fĂ©minine mĂȘme, et Mila Parely la femme qui mĂšne une lutte acharnĂ©e, mais lĂ©gitime, contre celle qu’elle veut dĂ©possĂ©der. Tous ces personnages – et Carette, anarchiste bricoleur, Gaston Modot, garde-chasse esclave du devoir, moi-mĂȘme – gravitent autour de Dalio, pivot de l’action, le seul qui les domine par son intelligence. Chacun d’entre eux a ds raisons d’agir, et ces raisons sont respectables. Ils suivent “la rĂšgle du jeu”. Et le jeu, comme dans la vie, est tantĂŽt comique, tantĂŽt dramatique.”Propos recueillis par Nino Frank, Pour vous 24 mai 1939 [autour de La RĂšgle du jeu] LE JEU DE LA VÉRITÉ par Philippe EsnaultPeu de films ont suscitĂ© autant de rĂ©actions diverses et variables, hĂ©sitantes ou catĂ©goriques, si souvent contradictoires – Ă  l’image peut-ĂȘtre d’une Ɠuvre riche Ă  l’excĂšs – qu’on est tentĂ© de donner sa langue au chat. Mais que La RĂšgle du jeu, restaurĂ©e par des mains pieuses en 1959 sortit d’un purgatoire de vingt-cinq ans pour accĂ©der au ciel des classiques, il est temps d’oublier les caprices de la mode, la paresse de tous les conformismes et la faiblesse des passions les plus sincĂšres, pour examiner sereinement l’ouvrage Ă  la lumiĂšre d’informations complĂštes, le saisir d’un coup d’Ɠil dans sa premiĂšre nouveautĂ© grĂące au recul propice, le juger enfin avec tous les Ă©gards qu’on doit Ă  la vraie jeunesse. L’histoire et les extraits L’aviateur AndrĂ© Jurieu Roland Toutain vient de traverser l’Atlantique en solitaire. A l’aĂ©roport, il est attendu par son ami Octave Jean Renoir, un musicien ratĂ©. Mais Christine Nora Gregor, la femme mariĂ©e pour l’amour de laquelle il a tentĂ© cette aventure, n’est pas lĂ . A la radio, il lui dĂ©clare toute son amertume. Robert de la Chesnay Marcel Dalio, le mari de Christine, entend ses propos. Il excuse son Ă©pouse. Celle-ci lui fait part de toute sa confiance. FrappĂ© par ce trait d’estime, Robert appelle GeneviĂšve Mila ParĂ©ly, sa maĂźtresse de longue date. Le lendemain matin, il rompt avec elle. AndrĂ© Jurieu tente de se suicider au volant de son automobile. Octave comprend sa douleur. Il convainc Christine puis Robert. Les deux Ă©poux l’invite Ă  leur chĂąteau de la ColiniĂšre oĂč ils organisent une partie de chasse. A la ColiniĂšre, Christine accueille AndrĂ© Jurieu. Tout le monde la guette. Elle prĂ©sente leur relation comme sous le jour d’une pure amitiĂ©. Les convenances sont respectĂ©es. Satisfait de cet arrangement, Robert dĂ©cide de tenir une petite fĂȘte ; des scĂ©nettes de théùtre leur permettront de se dĂ©guiser. Au cours de la partie de chasse, Christine aperçoit son mari dans les bras de GeneviĂšve. Les anciens amants se disent adieu, mais l’épouse se mĂ©prend et dĂ©cide de prendre sa revanche. Tandis que la reprĂ©sentation théùtrale bat son plein, elle se laisse courtiser par l’un de ses soupirants, Monsieur de Saint-Aubin Pierre Nay. Robert court aprĂšs elle ; AndrĂ© Jurieu aussi. Celui-ci se collette avec Saint-Aubin ; Christine finit par lui avouer son amour. Mais au lieu de partir immĂ©diatement avec elle, il lui propose de demeurer quelque temps chez sa mĂšre. Christine est terriblement déçue. La Chesnaye, sĂ©duit par la drĂŽlerie de Marceau Julien Carette, un braconnier lui a offert un emploi au chĂąteau. Celui-ci s’est pris d’amitiĂ© » pour Lisette Paulette Dubost, la femme du garde-chasse. Les deux hommes se battent bientĂŽt, ajoutant leur dĂ©sordre Ă  ceux de leurs maĂźtres et semant la panique parmi les invitĂ©s. Robert en vient aux mains avec Jurieu. Finalement, les deux domestiques sont maĂźtrisĂ©s ; les maĂźtres retrouvent leur sang-froid. Robert congĂ©die Schumacher Gaston Modot et Marceau. Il dĂ©cide avec AndrĂ© Jurieu des conditions de sa liaison avec son Ă©pouse. Octave entraĂźne Christine dans une petite serre. Elle lui dĂ©clare Son amour. Il fait froid. Elle a revĂȘtu la pĂšlerine offerte par Schumacher Ă  Lisette. Celui-ci la confond avec son Ă©pouse et dĂ©cide de l’abattre, ainsi que son amant. Octave rentre au chĂąteau pour prendre ses affaires mais, au dernier moment, invite AndrĂ© Ă  rejoindre Christine. Schumacher, accompagnĂ© de Marceau, l’abat. Robert dĂ©clare Ă  ses invitĂ©s que ce n’est qu’un accident. Schumacher est rĂ©intĂ©grĂ© dans ses fonctions. Octave et Marceau quittent le chĂąteau. JEAN RENOIR UNE VIE AU SERVICE DU CINÉMAConsidĂ©rĂ© par beaucoup comme le plus grand et le plus français des cinĂ©astes français », Jean Renoir aura marquĂ© son temps avec des films oĂč une fĂ©roce critique de la sociĂ©tĂ© s’alliait Ă  un sens trĂšs vif du spectacle. BOUDU SAUVÉ DES EAUX Jean Renoir, 1932Dans Boudu sauvĂ© des eaux, Renoir fait pour la premiĂšre fois avec une telle clartĂ© le procĂšs de l’imaginaire en tant que force de dĂ©nĂ©gation du rĂ©el et instrument de conquĂȘte d’une identitĂ© mensongĂšre. Tout le malentendu autour de l’insuccĂšs puis du succĂšs de ce film vient de lĂ . A travers le personnage de Michel Simon, le spectateur n’accĂšde-t-il pas lui aussi Ă  une illusion de libertĂ© sur fond de dĂ©nĂ©gation de ses propres contradictions ? Redoublant le gĂ©nie de Renoir, sa science du dĂ©cor et de la profondeur de champ, Boudu doit Ă©videmment beaucoup Ă  l’immense talent de Michel Simon. On ne peut mĂȘme plus parler de direction d’acteur, mais de la rencontre de deux personnalitĂ©s d’exception en Ă©tat de grĂące. Une Ɠuvre unique dans le cinĂ©ma mondial. Ainsi qu’il en est souvent dans l’Ɠuvre de Jean Renoir. TONI – Jean Renoir 1935RĂ©alisĂ© avec des acteurs et des techniciens de l’équipe Marcel Pagnol, dĂ©veloppĂ© dans son laboratoire de Marseille, et ayant peut-ĂȘtre bĂ©nĂ©ficiĂ© de sa discrĂšte collaboration pour certains dialogues, Toni, entiĂšrement tournĂ© en extĂ©rieurs dans le Midi, a plus d’un point commun avec AngĂšle, tant dans son thĂšme et ses personnages que dans son style, rĂ©solument mĂ©lodramatique. LA BÊTE HUMAINE – Jean Renoir 1938Deux ans aprĂšs leur premiĂšre collaboration pour Les Bas-fonds, Gabin et Renoir se retrouvent pour porter Ă  l’écran le roman d’Émile Zola. À la fois drame social et romance tragique, La BĂȘte humaine s’avĂ©rera l’un des chefs-d’Ɠuvre de l’immĂ©diat avant-guerre. UNE PARTIE DE CAMPAGNE – Jean Renoir 1936Moyen mĂ©trage aussi travaillĂ© qu’un film long selon l’expression de son auteur, ce dix-septiĂšme film de Renoir est une Ɠuvre faussement limpide. Simple histoire d’amour pour une banale promenade Ă  la campagne, il porte, jusqu’à en crier, toute la tragĂ©die de l’amour en Occident – une tragĂ©die dont Renoir, de film en film, fera une critique de plus en plus radicale pour en consommer dĂ©finitivement la fin dans Le roi d’Yvetot. LES BAS-FONDS – Jean Renoir 1936L’action des Bas-fonds se situe Ă  la fois dans la Russie des tsars et la France du Front populaire. Renoir n’a pas cherchĂ© Ă  tricher. Seuls les noms, les costumes et quelques anecdotes de scĂ©nario rappellent le pays de Gorki. Le rĂ©alisme extĂ©rieur » ne compte pas. L’auteur du Crime de monsieur Lange parle de la France en 1936. FRENCH CANCAN – Jean Renoir 1954Le film dont Jean Gabin attaque le tournage Ă  l’automne 1954 est, Ă  plusieurs titres, placĂ© sous le signe du renouveau. Tout d’abord parce qu’il s’agit de son tout premier film en couleurs. Ensuite, parce que l’aventure de French Cancan marque la fin d’une des bouderies les plus regrettables du cinĂ©ma français en froid depuis la Seconde Guerre suite Ă  des choix de vie divergents, Gabin et Jean Renoir trouvent dans ce projet le prĂ©texte Ă  des retrouvailles sans doute espĂ©rĂ©es de part et d’autre depuis longtemps. LA GRANDE ILLUSION – Jean Renoir 1937 La Grande Illusion, Ă©crivait François Truffaut, est construit sur l’idĂ©e que le monde se divise horizontalement, par affinitĂ©s, et non verticalement, par frontiĂšres. » De lĂ  l’étrange relation du film au pacifisme la guerre abat les frontiĂšres de classe. Il y a donc des guerres utiles, comme les guerres rĂ©volutionnaires, qui servent Ă  abolir les privilĂšges et Ă  faire avancer la sociĂ©tĂ©. En revanche, suggĂšre Renoir, dĂšs que les officiers, qui n’ont d’autre destin que de mourir aux combats, auront disparu, alors les guerres pourront ĂȘtre abolies c’est le sens de la seconde partie, plus noire, qui culmine dans les scĂšnes finales entre Jean Gabin et Dita Parlo, Ă  la fois simples et Ă©mouvantes.
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