LARA“ Je suis avec mon copain depuis presque un an maintenant et je me rends compte que j’ai de plus en plus de mal Ă  supporter de devoir le satisfaire sexuellement. Au dĂ©but ça m’attirait beaucoup, j’adorais le faire plusieurs fois par jour avec lui. Mais maintenant, j’en ai de moins en moins envie. Lui, au contraire, en veut toujours plus. Et moi, j’étouffe. Je
Cette histoire a le caractĂšre d’ĂȘtre sincĂšre. La dame que nous allons appeler Fatou a acceptĂ© de se confier Ă  notre journal pour parler de quelque chose qui lui hante depuis plusieurs annĂ©es. La jeune dame originaire de Conakry, a Ă©tĂ© arrachĂ© dans ses Ă©tudes pour se marier Ă  son cousin qui vivait en Espagne. La jeune Ă©lĂšve a retrouvĂ© un mari dont les modes de vie Ă©taient complĂštement diffĂ©rents. “J’ai dĂ©cidĂ© de raconter cette histoire pour me libĂ©rer la conscience. Je suis venue en Espagne quand j’avais 21 ans et mon mari avait 47 ans et encore il avait quittĂ© la GuinĂ©e depuis plus de 30 ans. J’ai retrouvĂ© un homme qui avait l’ñge de mon pĂšre avec un comportement d’un pĂšre. Il Ă©tait trĂšs rigoureux avec moi par exemple il n’acceptait pas que je sors sans lui alors, qu’il passait une grande partie de son temps au travail. Je m’ennuyais beaucoup dans un pays oĂč je ne comprenais pas la langue et ne connaissais personne. Quand je suis tombĂ© enceinte de mon premier enfant, ma tante lui a demandĂ© de me laisser venir Ă  ses cotĂ©s en France, mon mari a catĂ©goriquement refusĂ©. Je l’ai suppliĂ© fatiguĂ© mais, il n’a pas voulu cĂ©der, malgrĂ© l’intervention de ma mĂšre. Ce soir-lĂ  mĂȘme, Ă©tait notre premiĂšre dispute aprĂšs 1 annĂ©e de vie commune. Et, Ă  partir de ce jour jusqu’à la naissance de notre fille je n’ai pas connu la paix du cƓur. On avait un voisin qu’il appelait son petit frĂšre, un jeune GuinĂ©en trĂšs respectueux. C’est celui-ci qui venait de temps Ă  autre pour lui parler mais, il n’écoutait personne. Cependant, quand il partait au travail, le monsieur venait me tenir compagnie, en mĂȘme temps c’est lui m’accompagnait dans mes dĂ©marches administratives quand mon mari n’avait pas le temps. En lui j’ai retrouvĂ© une forme d’existante parce qu’il se donnait le temps de m’écouter, il trouvait toujours les mots pour me rassurer. A la naissance de ma fille, mes relations avec mon mari s’est encore dĂ©gradĂ©e davantage et, s’était toujours le jeune homme qui me tenait compagnie, on a finit par s’attacher. Au dĂ©but s’était frĂšre et sƓur mais, vers la fin, on est passĂ© Ă  la vitesse supĂ©rieur. Mon mari ne s’est doutĂ© de rien puisqu’il ne me calculait mĂȘme pas sinon de me donner des ordres ou de me faire des reproches. On a continuĂ© cette relation clandestine dans ma maison conjugal jusqu’au jour ou irrĂ©parable arriva Ce jour-lĂ  mon mari est rentrĂ© tĂŽt du travail, il nous a surpris dans le salon en plein Ă©bats sexuels
Je vous laisse deviner la suite
 Aujourd’hui on ne vit plus ensemble depuis un bon moment mais, je continue toujours Ă  me culpabiliser par rapport Ă  mon infidĂ©litĂ©. C’est pourquoi j’ai partagĂ© mon histoire avec vous, pour avoir vos conseilles
 Commencezd’abord par vous souvenir que (comme vos enfants le font actuellement avec vous) vous avez inconsciemment fait des copies, dans votre propre cerveau, des connexions neuronales de vos Ă©ducateurs. Cette prise de conscience est profondĂ©ment dĂ©culpabilisatrice ; en effet la culpabilitĂ© appartient au passĂ©.
La premiĂšre retranscription de l’enregistrement contenue dans ce chapitre a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en anglais, en 1982, pour William Burroughs, qui s’intĂ©ressait aux discours des schizophrĂšnes entendant des voix dans leurs tĂȘte, et effectuait une recherche sur les voix enregistrĂ©es par Constantin Raudive et les travaux de Julian Jaynes sur l’esprit bicamĂ©ral voir les chapitres Ça appartient aux concombres au sujet des voix enregistrĂ©es de Raudive, Essais, tome I, 1981, et Freud et l’inconscient, Essais, tome II, 1984, Christian Bourgois Editeur. En cĂŽtoyant pendant des annĂ©es Ă  l’hĂŽpital des gens diagnostiquĂ©s comme schizophrĂšnes, j’ai Ă©tĂ© frappĂ©e par le fait que des propos que certains Ă©mettaient, et qui Ă©taient interprĂ©tĂ©s en psychiatrie comme dĂ©lirants, traitaient en rĂ©alitĂ© de chose qu’ils vivaient intĂ©rieurement, mais que le langage et les concepts communĂ©ment utilisĂ©s Ă©taient inaptes Ă  reprĂ©senter. Ils tentaient alors de le faire en inventant leur propre langage, Ă  travers leur symbolique propre, leur code » personnel; la signification d’un symbole variant gĂ©nĂ©ralement selon chacun, sauf pour des gens se rĂ©fĂ©rant au sens du dictionnaire, il est nĂ©cessaire de dĂ©coder le discours pour pouvoir le comprendre, en se rĂ©fĂ©rant au sens de celui qui l’émet. Ceci implique d’ĂȘtre Ă  l’écoute des gens, de ce qu’ils voudront bien nous en dire, ce qui implique d’établir avec eux une base de relation ouverte, dĂ©barrassĂ©e autant que faire se peut des prĂ©jugĂ©s, pour se demander ce que veut dire la personne exactement. Une fois le discours dĂ©codĂ©, loin d’ĂȘtre insensĂ©, il apparait alors comprĂ©hensible et porteur de sens. Ainsi cette dame qui utilisait souvent les expressions les boches allemands », le paradis du ciel », le Maroc », incomprĂ©hensibles pour l’entourage. Une fois ces termes dĂ©codĂ©s, les boches allemands » reprĂ©sentaient les infirmiers, le paradis du ciel » reprĂ©sentait la guĂ©rison, et le Maroc, pour une raison qui m’échappe, l’hĂŽpital psychiatrique, et son discours devenait alors porteur de sens. Ici Monsieur B., qui est parasitĂ© par des voix intĂ©rieures qu’il appelle des pronoms », m’explique en quoi elles consistent il les nomme, dĂ©crit leur rĂŽle respectif, l’influence qu’ils ont sur lui et les relations qu’il a Ă©tablies avec eux. De mon cĂŽtĂ© je ne l’écoute pas comme un patient qui me parlerait de son dĂ©lire que j’interprĂ©terais comme le produit de son inconscient Ă  travers la conception freudienne du psychisme humain. Je tente de mettre de cĂŽtĂ© mes propres grilles d’interprĂ©tation en partant du constat suivant Qu’est-ce qui se passe lĂ  ? Je n’en sais rien, allons voir ». Je pars de ce que ce monsieur me dit exactement et tente de comprendre ce qu’il veut dire Ă  partir de lĂ , en restant aussi neutre que possible tout en l’interrogeant sur ce que je ne comprends pas au premier abord. Paradoxalement, ces entretiens ont eu un effet inattendu, imprĂ©vu et imprĂ©visible au moment oĂč ils se sont dĂ©roulĂ©s c’était la premiĂšre fois qu’il acceptait d’en parler en dĂ©tail, Ă©tant gĂ©nĂ©ralement rĂ©ticent car il craignait que ses propos ne soient mal interprĂ©tĂ©s. Il passait son temps Ă  lutter contre ses pronoms, emmurĂ© dans l’incommunicabilitĂ©, balancĂ© entre la peur et la colĂšre qu’ils lui inspiraient, autrement dit rĂ©agissant principalement en fonction des Ă©motions qu’ils provoquaient en lui. Or Ă  travers ces entretiens, il prend de la distance vis-Ă -vis de ces voix. L’irruption d’un tiers neutre dans un cadre relationnel comprĂ©hensif, dĂ©dramatise la situation et modifie la relation qu’il a avec elles. Ses propres efforts pour comprendre ce qu’il vivait, qui Ă©taient dĂ©crĂ©dibilisĂ©s par l’institution, prenaient alors du sens cette recherche intĂ©ressait quelqu’un d’autre, qui cherchait Ă©galement Ă  comprendre ce qu’il vivait sans le prendre a priori pour un fou. Cet Ă©change a ainsi brisĂ© son sentiment d’incommunicabilitĂ© mĂȘme si parfois il me fallait quelques temps pour rĂ©aliser le sens de ce qu'il disait, il finissait par se faire comprendre. De persĂ©cutrices, ses voix sont devenues pour lui des objets d’études en verbalisant ce qu’il vivait, il a pu dĂ©passer le niveau des Ă©motions pour mettre en jeu ses capacitĂ©s de rĂ©flexion, les mettre en dehors de lui, comme s’il les posait sur une table d’examen pour les observer. Cette objectivation de son vĂ©cu intĂ©rieur a eu pour effet de diminuer l’emprise mentale de ce phĂ©nomĂšne parasitique. J’ignore si elles ont fini par disparaĂźtre, mais je sais que le changement d’attitude mentale de Mr B. par rapport Ă  ses voix lui a permis d'acquĂ©rir une plus grande maĂźtrise de son espace intĂ©rieur.* * * Monsieur B Ă©tait un homme d'une cinquantaine d'annĂ©es. De taille moyenne, il Ă©tait vĂȘtu au fil des ans d'une veste chinĂ©e dĂ©fraĂźchie Ă  dominance beige et de pantalons de costume dĂ©pareillĂ©s. Ses cheveux gris clairsemĂ©s Ă©taient coiffĂ©s en arriĂšre. Il portait souvent, Ă©tĂ© comme hiver, un feutre marron. Il Ă©tait arrivĂ© Ă  l'hĂŽpital dĂšs l'ouverture de ce dernier, flanquĂ© de l'Ă©tiquette de schizophrĂšne. L'asile dĂ©partemental oĂč il Ă©tait internĂ© depuis une quinzaine d'annĂ©es l'avait transfĂ©rĂ© dans le cadre de la sectorisation pour qu'il soit rapprochĂ© de sa famille. Il avait en effet une femme et deux filles qui habitaient dans les environs, mais n'avaient jamais donnĂ© signe de vie depuis son arrivĂ©e. Les premiers temps, l'hĂŽpital Ă©tant ouvert, il avait tentĂ© quelques promenades Ă  pied jusqu'Ă  la ville, promenades qu'il agrĂ©mentait d'une halte dans un cafĂ© pour y boire un verre de vin. A son retour dans le service, il se reprochait tellement son attrait pour les boissons alcoolisĂ©es, bien qu'il n'eĂ»t jamais bu au point d'ĂȘtre ivre, qu'il mit un terme Ă  ses sorties. Depuis, il se cantonnait dans l'enceinte de l'hĂŽpital. Les jours de beau temps, il allait prendre le soleil sur le parking. Ses activitĂ©s se bornaient Ă  la frĂ©quentation de la cafĂ©tĂ©ria et Ă  la rĂ©daction de quelques rares articles destinĂ©s au journal intĂ©rieur Ă  l'Ă©tablissement dont il gardait prĂ©cieusement un exemplaire de chaque numĂ©ro dans sa chambre. Il en possĂ©dait la collection complĂšte. Il finit par interrompre cette occupation et, s'il continuait Ă  acheter le journal, il en cessa la lecture, disant que, comme il ne lisait pas tous les articles, il redoutait la vengeance de ceux qu'il nĂ©gligeait, leur attribuant une vie et une volontĂ© propre. Sa propension Ă  boire du cafĂ© avait engendrĂ© entre le personnel et lui des relations basĂ©es sur le contrĂŽle de sa consommation de cette boisson. Comme d'autres hospitalisĂ©s, il l'utilisait pour combattre les effets de ses mĂ©dicaments et emplissait gĂ©nĂ©ralement son bol d'une quantitĂ© de cafĂ© Ă©gale sinon supĂ©rieure au volume d'eau. Devant les limites qui lui Ă©taient posĂ©es, il rĂ©agissait par de faibles protestations, puis s'en allait en marmonnant, l'air rĂ©signĂ©, regagnant sa chambre ou le radiateur du service auquel il s'adossait, observant les allĂ©es et venues et chantonnant de temps Ă  autres. Sa discrĂ©tion et sa docilitĂ© en avaient fait un des oubliĂ©s du service. Ses relations avec les psychiatres se bornaient Ă  une poignĂ©e de main quotidienne. Il entretenait avec les autres hospitalisĂ©s des contacts la plupart du temps courtois; avec certains il Ă©voquait son passĂ© dans l’armĂ©e, la deuxiĂšme guerre mondiale qui l'avait entraĂźnĂ© en Allemagne puis en Tunisie, bien avant ses premiĂšres relations avec la psychiatrie. Il ne supportait cependant pas que d'autres outrepassent les limites qui lui Ă©taient fixĂ©es en matiĂšre de consommation de cafĂ© et n'hĂ©sitait pas Ă  dĂ©noncer les Ă©ventuels goulus au personnel prĂ©sent, adoptant la mimique d'un enfant cafteur "Monsieur, il y a Untel qui boit tout le pot de cafĂ© dans la cuisine!" Monsieur B Ă©tait un homme poli, dĂ©fĂ©rent mĂȘme. A l'Ă©gard du personnel il adoptait l'attitude du subalterne devant son supĂ©rieur hiĂ©rarchique, la tĂȘte penchĂ©e en avant, le regard rivĂ© au sol, n'omettant jamais de terminer ses phrases par un respectueux "Monsieur" ou "Madame". Des petits faits de la vie courante, qui paraĂźtraient insignifiants Ă  la plupart des gens, tenaient pour lui une grande importance. Fumeur, il lui arrivait de solliciter ou de donner du feu. A chaque fois il notait scrupuleusement sur un petit carnet le nom de la personne avec qui il avait eu cet Ă©change et lui en rendait compte rĂ©guliĂšrement "Vous me devez, ou, je vous dois X fois du feu." Quand son interlocuteur s'en Ă©tonnait, il rĂ©pondait en disant que le fait de donner du feu n'Ă©tait pas nĂ©gligeable, qu’un sou est un sou, que les bons comptes font les bons amis et qu'il ne voulait pas devoir quoi que ce soit Ă  quiconque. Il passait ses journĂ©es Ă  rĂ©flĂ©chir et Ă  observer. Il s'exprimait peu. Je l'entendis une fois parler de son Ă©pouse. Il n'avait jamais cessĂ© de l'aimer et, bien que trĂšs peinĂ© du fait qu'elle ne lui donne pas de nouvelle, il l'en excusait, attribuant son silence Ă  sa maladie "Je ne suis qu'un pauvre fou.", disait-il. Il avait recouvert les murs de sa chambre de phrases Ă©crites au crayon de papier dĂ©diĂ©es Ă  sa femme "J'aime plus que plus que des trilliards de fois Madame B." Un jour elle demanda le divorce et l'obtint, sans avoir revu son mari. Monsieur B. s'Ă©tait retirĂ© du monde des vivants et les propositions qui lui Ă©taient faites de promenades ou de sorties au cinĂ©ma se heurtaient immanquablement Ă  un refus "Non, madame, je ne peux pas y aller, mes pronoms ne sont pas d'accord." Je tentai plusieurs fois d'en savoir plus, lui demandant des explications sur ces mystĂ©rieux pronoms, sans succĂšs. Il bredouillait alors quelques phrases inaudibles et s'en allait en chantonnant, coupant court Ă  la conversation. Aucun soignant ne savait exactement ce qu'ils reprĂ©sentaient pour lui, si ce n'est qu'ils semblaient jouer un rĂŽle nĂ©gatif. Un jour, alors que je lui prĂ©sentais ses mĂ©dicaments, il me dit "Ce n'est pas moi qu'il faut soigner, madame, ce sont mes pronoms." Puis il s'Ă©loigna, l'air prĂ©occupĂ©. J'aimais bien Monsieur B.. J'apprĂ©ciais sa courtoisie et m'efforçais de m'adresser Ă  lui avec une Ă©gale politesse. Quant aux limites que ma fonction d'infirmiĂšre m'intimait de lui poser, je les lui expliquais en prenant en compte son Ă©tat de santĂ©. Bien que peu convaincu, il Ă©tait content que je mette les formes et rĂ©pondait en hochant la tĂȘte, l’air rĂ©signĂ© "Je comprends, madame, je comprends." Quand je prenais mon travail, il quittait son radiateur pour venir me donner une poignĂ©e de main et, soulevant son chapeau de l'autre, il ne manquait pas d'accompagner son salut d'une rĂ©vĂ©rence que je lui rendais. Son visage s'animait alors d'une expression de connivence amusĂ©e. AprĂšs plusieurs annĂ©es, nous entretenions des relations tacites de respect mutuel et de complicitĂ©. De temps en temps, il venait dans le bureau le soir aprĂšs le dĂźner alors que je compulsais ou remplissais des dossiers et que les autres personnes Ă©taient couchĂ©es ou regardaient la tĂ©lĂ©vision. Il s'asseyait et, Ă©changeant parfois quelques mots de l'ordre du passe-temps, passait une heure en ma compagnie. Je lui proposai de profiter de cette heure creuse pour discuter un moment avec lui comme il m'arrivait de le faire avec d'autres hospitalisĂ©s, et lui dis que je me tenais Ă  sa disposition au cas oĂč il dĂ©sirerait m'entretenir de sujets qui lui tenaient Ă  cƓur. Un beau soir, il entra dans le bureau et, de son ton de rapporteur, il dit "Madame, il y a un de mes pronoms qui ne veut pas croire que le pape est polonais." C'Ă©tait la premiĂšre fois qu'il me demandait d'intervenir dans son domaine. Je dĂ©cidai de jouer le jeu et, rentrant dans le rĂŽle de l'inspecteur recueillant la dĂ©position du plaignant, je rĂ©solus d'enquĂȘter sur les fameux pronoms. J'enclenchai le magnĂ©tophone que je portais avec moi de temps en temps. La conversation qui suit est la fidĂšle retranscription du dialogue que nous eĂ»mes alors. C'est, Ă  ma connaissance, la premiĂšre fois que Monsieur B. accepta de livrer des explications dĂ©taillĂ©es sur ce qu'il vivait et de dresser une carte de son territoire intĂ©rieur.* * *Pour plus de clartĂ©, les noms des pronoms de Mr B. sont en caractĂšres gras. Question Qu'est-ce que vous me disiez, vos pronoms ne veulent pas croire que le pape est polonais? Mr B. Non, non, mes pronoms, masculins et fĂ©minins, ils ne veulent pas croire que je suis Ă  l'hĂŽpital de X. Et mon on ne veut pas croire que le pape est polonais. Q Pardon ? Mr B. Mon on ne veut pas croire que le pape est polonais. Q. Ah oui, que le pape est polonais; et les autres ? Mr B. Le nous est d'accord. Q. Le nous est d'accord ? Mr B. Hmmm, hmmm, oui, madame, oui, madame, ma pĂȘche La pĂȘche aussi ? Mr B. La pĂȘche, oui chantonne. Mon je rĂ©ponds "oui, non, oui, non, oui, non". Mon ça ne veut pas croire non plus que le pape est polonais. Q. Votre ça non plus ? Mr B. Mon soi, mon soi. Q. Ah! le soi ne veut pas le croire. Mr B. Mon ça pense que le pape est polonais, il est d'accord. Ensuite il y a le moi, le soi, le ça, la conscience ne veut pas le croire non plus. Q. La conscience non plus ? Mr B. J'ai l'impression de les avoir tous passĂ©s. Combien y en a-t-il ? Q. Le on, le nous, la pĂȘche, le je, le l', le moi, le ça, la conscience, qu'est-ce qui manque ? Mr B. Les voix de tĂȘte peut-ĂȘtre. Q. Ah, oui, les voix de tĂȘte. Mr B Les voix de tĂȘte veulent bien croire que le pape est polonais. Q. Mais comment se fait-il que... Mr B. Mon on ne sait ni lire, ni Ă©crire, ni compter. Le on est un pronom indĂ©fini. Tout ce qu'il fait n'est pas dĂ©fini, alors il ne fait rien. Tout ce qu'il fait n'est pas dĂ©fini. Tout ce qui a Ă©tĂ© fait a Ă©tĂ© dĂ©fini, ça ne vient pas du on; ce n'est pas commode parce que le on veut hĂ©riter de tout. Q. Est-ce qu'il voudrait voler des choses aux autres ? Mr B. Ah, oui, ah, oui! Q. Est-ce qu'ils se disputent parfois, vos pronoms ? Mr B. Oui, madame, oui, madame, mon on m'engueule. Q. C'est votre on qui vous engueule ? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Q. Mais entre eux, est-ce qu'ils se disputent ? Mr B. Oui, madame, oui, madame, le on a essayĂ© de se tuer, le on a essayĂ© de tuer le je... Oui, le on a essayĂ© de se tuer pour faire un mort. Q. Comment cela ? Attendez, le on a essayĂ© de se tuer... Mr B.... pour faire un mort. Parce que le on est pour la mort. J'ai dit Ă  mon on "Tu n'as qu'Ă  te tuer, cela fera un mort", et mon on Ă©tait d'accord. Le on est inconscient, sous-dĂ©veloppĂ©, etc. Q. Comment se fait-il qu'il soit pour la mort, le on ? Mr B. Parce qu'il est paresseux, il est fainĂ©ant. Pour hĂ©riter. Q. Et vous pensez que s'ils le voulaient, les pronoms pourraient se tuer? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Il y a quelque chose qui a Ă©tĂ© mis entre les pronoms pour qu'ils ne se tuent pas. Mais je ne sais pas si cela tiendra. Q. Et si vos pronoms se tuaient, est-ce que vous existeriez toujours ? Mr B. Oui, madame. On m'a tuĂ©, on m'a tuĂ©. On m'a coupĂ© tous mes moyens. C'est mon on qui domine. Au dĂ©but que je suis tombĂ© malade, ils ont tuĂ© mon on, ils m'ont tuĂ©, moi qui travaillais. Q. Qui vous a tuĂ© ? Mr B. Eh bien, je ne sais pas; enfin, je ne sais pas, quoi que... Q. Enfin, c'Ă©taient des gens prĂ©cis, je veux dire ? Mr B. C'Ă©taient des femmes, pour me guĂ©rir, pour me soigner. C'Ă©tait mon on qu'il fallait soigner, ce n'Ă©tait pas moi. S'il n'y a pas d'autre pronom, le on ne travaille pas, alors si le on me dĂ©truit, le on ne travaille pas. Q. Et ces pronoms, vous avez l'air d'en parler comme s'ils Ă©taient des parasites ? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Celui que je prĂ©fĂšre parmi mes pronoms, c'est le l'. Q. Et vous ne pourriez pas essayer de vous en dĂ©barrasser ? Mr B. Tout seul, je ne peux pas. Q. Et vous pensez que vos pronoms pourraient vous tuer s'ils le voulaient ? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Pas tous, mais il y en a. Moi aussi, je pourrais en tuer, enfin, je ne sais pas si je pourrais en tuer, enfin je peux quand mĂȘme leur rendre ce qu'ils me font souffrir. Je ne peux pas tout leur rendre, mais je leur rendrai tĂŽt ou tard ce qu'ils m'ont fait souffrir. Mon on, mes voix de tĂȘte, ... Mon on m'avait mis kaput. J'Ă©tais français, plus que plus que français, etc. Mon on m'avait mis kaput. Je ne sais pas si c'Ă©tait en Allemagne, pendant la guerre de 1939, etc. Mes voix de tĂȘte aussi m'avaient mis kaput. Q. Ils ont essayĂ© de vous tuer, lĂ  ? Mr B. Oui, oui, mon on, mes voix de tĂȘte, mon je... Q. Quel Ă©tait leur intĂ©rĂȘt Ă  faire ça ? Mr B. Parce que je voulais travailler. Mon on m'empĂȘchait d'ĂȘtre honnĂȘte, il m'empĂȘchait d'ĂȘtre fidĂšle, il m'empĂȘchait d'ĂȘtre propre, il m'empĂȘchait d'ĂȘtre poli, il m'empĂȘchait de dormir, il m'empĂȘchait de faire la sieste; mon on refusait de travailler, mon on refusait de manger, mon on refusait de dormir, mon on refusait de faire la sieste, mon on m'empĂȘchait de faire ma toilette... Mon on s'en fout pas mal de tout. Et le temps ne l'intĂ©resse pas, il ne veut que picoler, etc. Q. C'est pour cela que l'autre jour vous m'avez dit que ce sont vos pronoms que le mĂ©decin devrait soigner et non vous ? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Les dix, masculins et fĂ©minins, les dix. Q. Il faudrait les soigner tous les dix ? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Q. Comment faudrait-il faire pour les soigner ? Mr B. Oralement. Q. C'est vous qui prendriez les mĂ©dicaments ? Mr B. Oui, c'est mon corps qui absorberait les mĂ©dicaments, mais si ce sont des mĂ©dicaments anti-on ou pour rendre les gens raisonnables, des mĂ©dicaments qui me mettraient supĂ©rieur aux autres pronoms, mes pronoms seraient soignĂ©s; moi, je serais d'accord avec ça. Comme ça, ils se rendraient compte que... Q. En fait, ce que vous voudriez, c'est qu'on vous aide Ă  lutter contre vos pronoms ? Mr B. Eh bien, que mes pronoms soient plus conscients, plus lucides, de maniĂšre Ă  comprendre, de maniĂšre Ă  obĂ©ir, etc. Mon l', ça va; mais les autres, ça ne va pas... Mon l', il a un tas, un tas d'avantages de... C'est grĂące Ă  mon l' si je m'adore des trilliards d'Ă©ternitĂ© de veut dire que c'est vous que vous adorez et non pas vos pronoms ?Mr B. Oui, madame, oui, madame, je plus que plus que m'adore des trilliards des trilliards d'Ă©ternitĂ©, mais j'ai dĂ©jĂ  dit cela. chantonne. C'est moi qui travaille; si vous me dĂ©truisez, je ne travaillerai plus... Q. Pardon ? Mr B. C'est moi qui travaille, alors si quelqu'un veut me dĂ©truire, mes autres pronoms ne travailleront plus. Q. Ah, oui ? Mr B. J'ai besoin de travailler pour avoir un petit peu d'argent de poche, etc. Des fois, je me sers de mon je pour parler, ou je me sers de mon moi pour parler, et tout ce que j'ai fait, c'est involontaire, je ne l'ai pas fait exprĂšs. C'Ă©tait mon destin, ou c'Ă©tait utile que je travaille, etc. Le bien que j'ai fait, ce que j'ai fait, je ne l'ai pas fait exprĂšs, c'Ă©tait mon destin. Q. Ce qui est bizarre, c'est que certains de vos pronoms voudraient vous dĂ©truire alors que ce n'est pas leur intĂ©rĂȘt. Mr B. Oui, madame, oui, madame, mais c'est le on qui confond tout, il ne sait pas ce qu'il fait, vous devez le comprendre, il ne veut pas croire que le pape est polonais. Si je m'attaque Ă  lui, il me tuera. Je lui ai dit plusieurs fois mais il ne veut pas l'admettre. Q. Et comment il peut vous tuer ? Mr B. Heu... avec des pensĂ©es, avec des pensĂ©es. Q. Comment ? vous pensez qu'il y a des pensĂ©es qui peuvent tuer ? Mr B. Les pronoms qui peuvent tuer, oui. Q. Cela veut dire qu'ils vous donneraient des pensĂ©es qui feraient en sorte que ce soit vous qui vous tueriez ? Mr B. Oui, aussi, mon on m'a tuĂ© quand j'Ă©tais jeune, quand je suis tombĂ© malade... Si j'arrĂȘte de travailler, je n'existe plus. Et comme c'est moi qui travaille, si je n'existais plus, je ne travaillerais plus; mon corps ne travaillerait plus. Q. Et quand sont-ils arrivĂ©s, ces pronoms, d'aprĂšs vous? Mr B. Pas tous mais depuis ma jeunesse; mon l', il y a quelques annĂ©es seulement que je le connais. Q. Ils ne sont pas tous apparus en mĂȘme temps? Mr B. Pas tous, mais depuis ma jeunesse; mon l', il y a quelques annĂ©es seulement que je le connais. Q. Ils ne sont pas apparus en mĂȘme temps ? Mr B. Non, madame, non, madame. Mon on est orgueilleux, il ne se rend pas compte que le pape est polonais, il ne se rend pas compte du travail que je fais... Le on se nourrit uniquement du corps. Le on prĂ©fĂšre picoler que manger. Le on, si je fais le brave, il est contre mon corps. Pas contre les Françaises, ni contre les Français. Mon on ne voulait pas de mon corps. Si mon je dois payer, mon on ne veut pas payer. Mon je, lui, il ne veut pas payer non plus. Il paierait avec un enfant ou avec une personne, en le rendant malheureux. Q. Vous pensez qu'il pourrait tuer d'autres gens aussi ? Mr B. Mon je ? Oui, madame, oui, madame. Q. Et comment cela ? Juste en le dĂ©cidant ? Mr B. Il y a l'esprit que le ça tue, aussi; le ça, il tue aussi, le ça qui tue. Q. Mais ce serait par votre intermĂ©diaire, il vous ferait tuer d'autres gens ? Mr B Mon on voulait, oui, oui, mon on, mes voix de tĂȘte. Q. Ils vous auraient poussĂ© Ă  tuer d'autres gens ? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Je n'ai pas le droit de parler de l'armĂ©e, mais enfin, heu, je ne dis rien, mais vous comprenez ? Q. Qui vous a dit que vous n'aviez pas le droit de parler de certaines choses ? Mr B. De l'armĂ©e ? Q. Oui. Mr B. Je n'avais pas le droit de parler de l'armĂ©e, et je n'avais pas le droit de dire que je n'avais pas le droit de parler de l'armĂ©e. Q. Quand vous Ă©tiez Ă  l'armĂ©e ? Mr B Oui, madame, oui, Mais maintenant, c'est fini, ça ?Mr B Oui, mais ça reste encore, je n'ai pas le droit de parler de l'armĂ©e. Et puis il n'y a pas que moi, tous les militaires n'ont pas le droit de parler de l'armĂ©e, ou bien ils passeraient pour des mouchards. Q. Et vous pensez que l'armĂ©e pourrait vous en vouloir ? Mr B. Plus maintenant, je suis dans ma cinquantiĂšme annĂ©e, je suis rĂ©formĂ©, ou je ne sais pas. Maintenant, malgrĂ© tout, j'en parle le moins possible. Q. D'accord. Mr B. Et je prĂ©fĂšre ne pas en parler... Pour pouvoir lutter, j'Ă©tais plus que plus que roi, des trillards de fois roi, puis mon on me mettait roi, il me disait "Tu me paieras ça!"; mon on me mettait roi, il me disait "Tu me paieras ça!" Q. Il ne voulait pas que vous soyez roi ? Mr B Si, il voulait que je sois roi, mais il voulait que je paye. Q. Que vous lui payiez comment ? Mr B. Oh, je ne sais pas, Mon on voulait que je lui paye une bouteille de rhum. Q Et ĂȘtre roi, par exemple ? Mr B. Moi, j'Ă©tais plus que plus que roi, des trillards de fois roi, alors ça ne m'intĂ©ressait pas d'ĂȘtre roi. Q. Vous Ă©tiez roi de quoi ? Mr B. Oh, eh bien, roi de quoi, moi, je ne sais pas; je ne l'ai jamais dĂ©fini. Q. Parce que, je veux dire, quand on est roi, on a un royaume. Mr B. Ah, oui...oui. Mon on me mettait roi, mais... Q. C'est lui qui vous mettait roi ? Mr B. Oui. Q. D'accord, il vous disait " tu vas ĂȘtre roi, mais en contrepartie, tu vas me payer une bouteille ?" Mr B. Mais moi, j'Ă©tais plus que plus que roi, des trillards de fois roi, alors ça ne m'intĂ©ressait pas d'ĂȘtre roi, et mon on ne comprenait pas ça. Q. Et qu'est-ce que cela vous apportait, comme avantage, d'ĂȘtre roi ? Mr B Aucun avantage, j'Ă©tais davantage que roi. Q. Mais je veux dire, cela changeait quelque chose dans votre vie, d'ĂȘtre roi ? Mr B. Cela me diminuait. Q. Cela vous diminuait ? Mr B. Eh bien, oui, des trillards de fois roi, plus que plus que roi, c'est beaucoup, beaucoup plus que roi. Q. Oui, mais, je ne sais pas, ĂȘtre roi, c'est un... Mr B. C'est un titre d' Oui ? Mr B. Cela ne m'intĂ©ressait pas de... C'est un peu comme si une personne voulait passer son bac et qu'on lui dirait "Tu n'as que ton certificat d'Ă©tudes". Il n'y a pas plus de diffĂ©rence que ça. Q. Attendez, rĂ©pĂ©tez, parce que je n'ai pas compris. Mr B. Je prĂ©fĂšre ĂȘtre plus que plus que roi ou des trillards de fois roi que d'ĂȘtre roi. Q. Ce n'est pas la mĂȘme chose ? Mr B. Non, ce n'est pas la mĂȘme chose, c'est davantage, davantage que roi. Q. Oui, d'accord. Mr B. J'Ă©tais je ne sais pas combien de fois davantage que roi. Q. Quel est le pronom qui est apparu le premier ? Mr B. A vrai dire, je ne m'en souviens plus. Q. Comment vous vous en ĂȘtes aperçu ? Mr B. Eh bien, mon on ...le on, il ne s'oublie pas, le on ne comprend pas ce que veut dire "davantage que", le on, mon on, ne comprend pas, je vous disais tout Ă  l'heure que mon on ne sait ni lire, ni Ă©crire, ni compter, il ne fait que de se dĂ©fendre, il ne dĂ©fend pas le corps, il ne dĂ©fend pas les autres pronoms, il ne fait que de se dĂ©fendre... Q. Avez-vous dĂ©jĂ  rencontrĂ© d'autres gens qui ont des pronoms ? Mr B. Eh bien, oui, tout le monde... il n'y a pas que moi qui aie des pronoms. N'importe quelle Française et n'importe quel Français a des pronoms. Q. Et ce sont les mĂȘmes que les vĂŽtres ou pas ? Par exemple, vous pensez que moi j'ai des pronoms? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Il y en a qui sont les mĂȘmes, oui. Q. Et, d'aprĂšs vous, est-ce que les pronoms de deux personnes diffĂ©rentes pourraient communiquer entre eux ? Mr B. Oui, oui, par l'intermĂ©diaire des ondes, des odeurs, des ondes. Mais je crois qu'il y a une sĂ©paration, je ne sais pas si elle a Ă©tĂ© faite, mais je crois qu'il y a des sĂ©parations entre les pronoms pour Ă©viter qu'ils ne se tuent. Q. Chez une mĂȘme personne ? Mr B Chez moi, chez moi; chez les autres, je ne sais pas, mais chez moi, oui. Q. Et comment est-ce qu'ils sont nĂ©s, ces pronoms ? Est-ce qu'ils sont apparus un beau jour ou est-ce que c'est quelqu'un qui les a mis lĂ  ? Mr B. Ils sont apparus Ă  chaque croissance, Ă  chaque croissance il y avait un pronom de plus... Je ne sais pas si je vous l'ai dit, les prĂ©noms et les noms sont rajoutĂ©s la naissance. Q. Les prĂ©noms et les noms, oui. Mr B. Les prĂ©noms sont fixĂ©s dans la gorge, dans les cordes vocales. Q. D'accord. Mr B. Les pronoms font partie un peu de l'anatomie. Q. Et est-ce qu'ils font des bruits quand ils pensent ? Quand ils parlent ? Mr B. Eh bien, quand ils parlent, on entend leurs paroles. Q. Oui, mais quand ils vous parlent Ă  vous ? Mr B. C'est par mes pensĂ©es, par mes pensĂ©es. Q. Est-ce que par exemple vous pourriez entendre parler les pronoms de quelqu'un d'autre ? Mr B. Je ne sais pas... mais il y en a qui, malgrĂ© tout, Ă  distance, peuvent sĂ©duire ou peuvent faire penser; cela ne veut pas dire que nous pensions la mĂȘme chose, mais enfin ils peuvent faire penser... par l'intermĂ©diaire de la peur ou des menaces, des voix Ă  distance, il reste la peur. Q. En fait, ils sont seulement intĂ©ressĂ©s par le contrĂŽle, Ă  part le l' ? Mr B. Eh bien, on est intĂ©ressĂ© par lui; le on, quand ça l'arrange, il tuerait n'importe qui. Q. Ce que je veux dire, c'est que la seule chose qui les intĂ©resse, c'est de vous contrĂŽler ? Mr B. C'est de m'avoir, c'est de m'avoir. Mon on m'avait mis kaput en pĂ©riode militaire, mon on m'avait mis kaput en Allemagne, en 1939 ou 1945 ou en Tunisie, mes voix de tĂȘte aussi, ma pĂȘche aussi m'avait mis kaput... Mon on ne veut pas croire que quand mon corps sera mort, mon on n'existera plus. Q. Il pense qu'il vivra plus longtemps que vous ? Mr B. Oh, oui, il ne me l'a pas dit, mais c'est sĂ»rement ce qu'il pense; s'il ne l'a pas pensĂ©, il est d'accord avec. Mes voix de tĂȘte aussi, mon je, ma pĂȘche. Q. Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ? Vous pensez qu'il mourra ? Mr B. Oui, mais aprĂšs moi. Q. AprĂšs vous ? Mr B. Pour hĂ©riter. Le on veut hĂ©riter de tout. Q. Oui, mais il ne pourrait pas exister sans vous. Mr B. Si, il pourrait exister, mais il sera... il ne saura pas de quoi parler, il fera n'importe quoi, si j'avais de l'argent, il ne ferait que se soĂ»ler; mon on n'a jamais travaillĂ© depuis que je suis nĂ©; et dĂ©jĂ  avant que je naisse, mon on ne travaillait pas. Q. DĂ©jĂ  avant que vous naissiez ? Mr B. Oui, cela fait des siĂšcles que le on ne travaille pas, et Ă  mon avis, le on n'a jamais travaillĂ©, il ne travaillera jamais. C'est un pronom indĂ©fini, Ă©videmment, il n'a pas de raison pour arrĂȘter. Mon on m'avait mis kaput, mes voix de tĂȘte m'avaient mis kaput, ma conscience, mon je; je l'ai dit tout Ă  l'heure, mon on essayait de me mettre brave, mais il est brave contre moi, contre mon corps, alors quoi ? Je ne peux rien tirer de mon on, je ne peux rien faire avec mon on. Q. Il est plus fort que vous ? Mr B. Oui, plus fort ou plus rusĂ©, je ne sais pas. Q. Et vous, vous pensez que c'est vos pronoms qu'on devrait soigner ? Mr B. Oui, madame, oui, madame, masculins et fĂ©minins, tous les dix. Q. Et vous pourriez vous en passer ? Mr B. De mes pronoms ? Oui, madame, oui, madame. Je pourrais dormir, je pourrais manger, je pourrais boire, je pourrais travailler beaucoup plus. Mon on ne fait que de me tromper par pensĂ©es. Il me fait descendre deux ou trois fois pour voir si le souper est rendu... Ma recherche a coĂŻncidĂ© avec quelque chose qui a de la valeur pour faire patienter le on. Q. Pour faire ? Mr B. Pour faire croire que ça venait du on. Puisque ça coĂŻncidait. Combien ça peut durer, je ne sais pas combien de temps. Mon on voulait faire croire que ça venait de lui, mais ce n'est pas vrai. Q. Et avant que vous ne commenciez Ă  en parler, des pronoms, il n'y a pas trĂšs longtemps que vous en parlez...Mr B. Oui, madame, j'avais commencĂ© Ă  Y et Mr Untel m'avait dit, il Ă©tait surveillant-chef Ă  ce moment-lĂ , je ne sais pas si vous le connaissez, Mr Untel Ă  Y ? Q. Non. Mr B. Il m'avait dit que ce n'est pas toujours bon de s'Ă©tudier. Ce n'est pas toujours bon, mais il n'y a pas autre chose de mieux. Q. Eh bien, je ne pense pas que ce soit mauvais. Mr B. Oui, madame, oui, madame. Q. Et est-ce que vous avez remarquĂ© un changement dans les pronoms depuis que vous en parlez ? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Q. En bien ou en mal ? Mr B. En bien, en bien. Q. Donc, c'est bien que vous en parliez ? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Q. Ah! Eh bien, c'est important, alors. Mr B. Oui, madame, oui, madame. Mon on ne fait que m'insulter. Q. Et vous, vous ne l'insultez pas ? Mr B. Non, madame, non, madame. Q. Donc plus vous en parlez, moins ils vous dominent, alors ? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Pendant un temps, mon on a tentĂ© de vivre tout seul, sans corps, sans autre pronom. Il me semble que sans corps, sans autre pronom, il ne pourrait pas vivre. S'il n'avait pas de corps, mon on, il ne pourrait pas vivre ? Q. Eh bien, non. Mr B. Mon on ne veut pas admettre ça. Q. Vous disiez que la plupart des gens agissent d'aprĂšs leurs pronoms et que les pronoms sont contre le corps ? Mr B. Oui, ils Ă©taient contre le corps, mais maintenant cela va peut-ĂȘtre changer, ils vont peut-ĂȘtre ĂȘtre pour le corps. C'est Ă  l'Ă©tude, il y en a qui les Ă©tudient. Q. Cela dĂ©pend de quoi ? Mr B. Cela dĂ©pend des pays. Il y a des pays qui l'ont fait, d'autres pays qui ne l'ont pas fait. Mais lĂ  on est rendu dans l'international, j'arrĂȘte lĂ . Q. Oui, mais c'est intĂ©ressant. Mr B. Oui, mais c'est international; dĂšs qu'on parle d'un pays, on doit Ă  ce pays. Q. On doit ? Mr B. DĂšs qu'on parle d'un pays, on doit Ă  ce pays dont on parle. Q. La parole, ce sont des mots, les mots, ce sont des sons, ce sont des symboles qui reprĂ©sentent des choses, mais ils n'existent pas en tant qu'eux-mĂȘmes. Vous pensez que les mots existent en tant qu'eux-mĂȘmes ? Mr B. Oui, mais il y a des pays dĂšs qu'on parle d'eux, on est condamnĂ© Ă  mort. Q. Heu...vous croyez ? Mr B. Oui, la moindre dette, il y a des pays, pour la moindre dette, ils tuent les gens. Q. Et comment ils font pour tuer ? Mr B. Ah! Eh bien ils disent qu'ils le font pour autre chose. Q. Mais comment ils font pour savoir qu'on parle d'eux ? Mr B. Parce que tout se sait. Il y a des espions, il y a des espionnes, il y a des contre-espions, il y a des contre-espionnes, etc. Il y a des pays qui ne veulent pas qu'on parle de leurs dieux. Q. De leurs dieux ? Vous pensez que c'est parce que leurs dieux ont quelque chose Ă  se reprocher? Mr B. Non, non, mais il faut respecter leurs dieux Ă  plus que cent pour cent. Q. Mais on peut parler de quelque chose tout en le respectant ? Mr B. Oui, madame, oui, madame... Il y a des pays, dĂšs qu'on parle de leurs dieux, on est condamnĂ© Ă  mort. Q. Les pays oĂč il y a une religion d'Etat, par exemple ? Mr B. Oui, mais il n'y a pas qu'un seul dieu sur la terre. Q. Alors, attendez, vous avez dit que tout se savait. Mr B. Non, tout ne se sait pas, mais enfin sur une personne, ou sur ce qu'on dit, c'est comme Ă  l'hĂŽpital, tout ce qu'on dit, tout ce qu'on pense, tout ce qu'on Ă©crit, cela se sait. Q. Pas ce que vous pensez ? Mr B. J'en suis sĂ»r, madame, j'en suis sĂ»r. Q. Mais qui est-ce qui le sait ? Mr B. Eh bien, je ne sais pas; il y en a qui Ă©coutent aux portes, il y en a dont c'est le gagne-pain de moucharder. C'est comme ce que vous Ă©crivez lĂ , il y en a qui le liront sans vous le dire. Q. Je ne pense pas qu'ils comprendraient. Mais par exemple, ce que je pense, vous ne vous en rendez pas compte et les autres gens non plus. Mr B. Oui, mais avec des appareils, ils peuvent savoir ce que vous pensez. Q. Avec des appareils, heu... Mr B Bon, eh bien j'arrĂȘte lĂ , si vous voulez. Q. Comme vous voulez, Monsieur. Mr B. On recommencera Ă  analyser nos diffĂ©rences ? Q. Vous voulez dire que nous ne sommes pas toujours du mĂȘme avis sur ce point-lĂ  ? Mr B. Oui, madame, oui, madame. Q. Je ne trouve pas ça gĂȘnant, je peux bien avoir une opinion et vous, vous avez le droit d'avoir la vĂŽtre. Mr B. Mais les malades n'ont aucun droit, mais le personnel a des droits. Le personnel a des droits sur les malades et les malades n'ont pas de droit sur le personnel. Q. Imaginons par exemple que demain l'hĂŽpital soit dĂ©truit et que tout ce qui existe lĂ  n'existe plus; vous, vous resteriez Mr B et moi, je resterais Unetelle. Mr B. Eh bien, on m'emmĂšnerait dans un autre hĂŽpital. Q. Et si les gens qui savent que vous ĂȘtes hospitalisĂ© avaient disparu aussi ? Mr B Eh bien, on m'enverrait quand mĂȘme dans un autre hĂŽpital. Q. Et vous, ça vous plaĂźt d'ĂȘtre Ă  l'hĂŽpital ? Mr B. Ce n'est pas pour le plaisir, mais enfin, j'ai besoin d'ĂȘtre Ă  l'hĂŽpital. Je ne peux pas ĂȘtre ailleurs. Q. Si vous aviez le choix ? Mr B. Entre sortir et rester lĂ  ? Q. Oui ? Mr B. Oh, bien, rester lĂ . Q. Vous prĂ©fĂ©reriez rester lĂ  ? Mr B. Oui, je ne peux pas me suffire Ă  moi-mĂȘme; je ne sais pas faire la cuisine, je ne sais pas tenir une maison, je ne sais pas m'occuper de mon argent, je n'ai pas le droit de me marier, je ne suis pas bon Ă  faire un mari. Q. Vous avez bien le droit de vous marier, puisque vous ĂȘtes divorcĂ©. Mr B. C'est une loi qui nous a fait divorcer, et je n'ai pas le droit de me marier. Je suis malade mental ou fou, je ne sais pas ce que je suis. Il y a une loi qui a Ă©tĂ© faite, tous ceux qui Ă©taient mariĂ©s avec des fous ou des malades mentaux avaient le droit de divorcer, et il y en a qui ont fayotĂ© un peu plus, ils ont dit "Il faut les faire divorcer." C'est une loi qui date de dix ou quinze ans. Avant, les gens qui Ă©taient mariĂ©s avec des fous n'avaient pas le droit de divorcer. Q. Je n'aime pas trop ce mot de fou, je trouve que ça ne veut pas dire grand-chose. Mr B. Avant, on disait "fou", maintenant on dit "malade mental" peut-ĂȘtre ?Q Vous savez, si on prenait les gens au hasard dans la population et si les mĂ©decins les examinaient, peut-ĂȘtre qu'il y en aurait les trois quarts qui seraient dĂ©clarĂ©s malades mentaux; vous voyez ce que je veux dire ?Mr B. Oui, madame, je vois trĂšs bien. Q. A ce moment-lĂ , cela ne voudrait pas dire grand-chose. Ce que je veux dire, c'est qu'ici vous ĂȘtes hospitalisĂ©, et vous avez autant de droits que n'importe qui, si quelque chose ne vous plaĂźt pas, vous avez le droit de le dire. Mr B. Oui, mais le dire en français, le dire correctement mais moi, il m'arrive d'ĂȘtre Ă©nervĂ©, d'ĂȘtre impatient quand je me lĂšve le matin, je me fais traiter de "B", etc. J'en avais parlĂ© Ă  Monsieur le Docteur X, mais le docteur X m'avait dit "Ils plaisantent." Pour le docteur X, c'est peut-ĂȘtre de la plaisanterie, mais pour moi, c'Ă©tait mĂ©chant. C'est qu'autrefois j'en rigolais, mais maintenant je n'en rigole plus. Bon, eh bien, voilĂ , si vous voulez on va s'arrĂȘter lĂ . Q. Comme vous voulez, Monsieur. Je suis contente si on parle des pronoms et qu'aprĂšs ils ont moins de force. Mr B. Oui, madame, ils ont peur, ils ont peur. Mon on est inconscient. Q. Franchement, vous n'avez pas de chance avec votre on. Mr B. Oui, madame, oui, madame, il n'est pas Ă  jour. Q. Et vous ne pourriez pas le faire dormir ? Mr B. Ah, mais il dort doublement, doublement. Q. Il dort plus que vous ? Mr B. Oui madame, oui A ce moment-lĂ , quand il dort, il ne vous casse pas les pieds ?Mr B. Oui, il ne me casse pas les pieds, mais je ne peux rien faire pour l'avoir; il dort doublement, il dort davantage que moi. Q. En intensitĂ© ou en durĂ©e de temps ? Mr B. En intensitĂ©. ArrivĂ©e de l'infirmiĂšre de nuit Mr B. Bon, eh bien il est dix heures, je ne vais pas vous faire dĂ©baucher en Bonsoir et Ă  demain, monsieur, passez une bonne nuit.* * * Les jours suivants, nous eĂ»mes d'autres entretiens, lors desquels Monsieur B. m'expliqua le rĂŽle de chaque pronom et me donna les clefs de son code. Quelques temps plus tard, je proposai une rĂ©union de synthĂšse sur Monsieur B, comme c'Ă©tait l'usage une fois par mois, le dossier d'un malade Ă©tait Ă©tudiĂ© en rĂ©union. Je dressai une carte du rĂŽle de chaque pronom dans l'espoir que cela permettrait Ă  l'Ă©quipe de mieux le comprendre et qu'on s'occuperait un peu plus de lui. Mon exposĂ© provoqua chez les uns un Ă©tonnement mĂȘlĂ© de scepticisme et se heurta chez la majoritĂ© Ă  l'indiffĂ©rence. Le psychiatre se montra rĂ©ticent, insistant sur le fait qu'il pouvait ĂȘtre dangereux de "rentrer dans le dĂ©lire du malade". Seul un surveillant me dit que Mr B. m'avait donnĂ© un tĂ©moignage de confiance. A l'issue de ces deux heures de rĂ©union, aucun changement ne fut Ă©laborĂ© pour la prise en charge de Monsieur B.. J'avais eu la candeur de croire que la fonction de ce style de rĂ©union Ă©tait d'amĂ©liorer le sort des hospitalisĂ©s, les faits dĂ©montrĂšrent qu'il n'en Ă©tait rien. A quelques mois de lĂ , Monsieur B. dĂ©cĂ©da sans qu'aucun indice n'eut pu le laisser prĂ©sager. Cette nuit-lĂ , il s'Ă©tait levĂ© Ă  quatre heures du matin pour aller aux toilettes, puis avait regagnĂ© son lit et s'Ă©tait rendormi. En faisant sa ronde Ă  six heures, le veilleur le trouva mort.
Jai divorcé il y a 3 ans. les rapports avec mon ex mari sont toujours trÚs compliqués. il me fait toujours bcp de reproches et me mÚne par le bout du nez dans tous nos rapports liés à la gestion de nos enfants en commun. ma fille de 17 ans n'a pas - Posée par Nevito
Cela fait maintenant plusieurs mois que vous vous ĂȘtes sĂ©parĂ©s avec votre ex et que vous tentez d’enterrer la hache de guerre. Pourtant, vous constatez que votre ex continue de vous faire des reproches chaque fois qu’il vous voit ou dĂšs que vous entamez une conversation au tĂ©lĂ©phone et cela vous mine le moral. La premiĂšre des choses est de cerner au mieux le problĂšme pourquoi votre ex fait-il constamment des reproches ? DĂšs que vous aurez dĂ©terminĂ© les causes, vous pourrez sans doute trouver des solutions, ou du moins des parades, pour Ă©viter que cela ne se reproduise. Voici quelques idĂ©es pour vous y vous ĂȘtes en mesure de trouver la raison profonde de ces reproches vous pourrez agir plus facilement pour Ă©viter que cela ne se vous constatez Mon ex me fait des reproches, il peut y avoir plusieurs raisons possibles Mon ex m’en veut c’est la premiĂšre hypothĂšse qui peut vous mettre la puce Ă  l’oreille. Votre ex vous en veut. Il ne sait peut-ĂȘtre pas pourquoi exactement ou cela est une rancune gĂ©nĂ©rale du fait que vous vous soyez sĂ©parĂ©s. Cette rancune est la traduction d’une tristesse et d’un sentiment d’abandon. Jusqu’au dernier moment, il a pu penser que vous passeriez l’éponge et que vous resteriez avec lui pour toujours, mais il constate aujourd’hui que vous n’ĂȘtes plus prĂȘte Ă  Ă©couter de nouveau ses excuses. En consĂ©quence, il vous en veut et c’est peut-ĂȘtre justement parce qu’il s’en veut Ă  lui-mĂȘme de n’avoir pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur. Quelle que soit la raison pour qu’il vous en veuille aujourd’hui, tĂąchez de comprendre qu’il peut s’agir d’une tristesse qui se traduit par cette forme de rancune et qu’il cherche Ă  vous faire payer sa tristesse par tous les moyens. Soyez indulgente et comprĂ©hensive et cela pourra s’estomper avec le temps. Mais si cela ne fait que se renforcer, prenez vos distances pour vous reproches continuels dĂšs qu’il vous voit ou dĂšs que vous lui tĂ©lĂ©phonez, peuvent aussi signifier ceci votre ex en a marre de vous. En clair, il veut refaire sa vie et vous passez votre temps Ă  lui rappeler votre vie commune. Ou alors, il est de nouveau en couple et sent que sa nouvelle compagne commence Ă  montrer des signes de lassitude voire de jalousie et il souhaite ardemment prĂ©server sa relation. Bref, il n’a qu’une solution ĂȘtre dĂ©sagrĂ©able et vous faire des reproches rĂ©pĂ©tĂ©s, jusqu’à ce que vous compreniez qu’il a besoin que vous le laissiez un peu tranquille. Si vous sentez que c’est bien lĂ  le fond du problĂšme et que votre ex en a marre de vous, appelez-le plus rarement et laissez passer plusieurs mois avant de le revoir. Cela fera retomber un peu la tension et vous permettra d’éviter les disputes avec votre avez mis un point final Ă  votre relation depuis plusieurs mois et cela vous a fortement touchĂ©. Votre moral est totalement minĂ©. Lorsque votre ex vous fait des reproches, elle essaie toujours de vous prouver par A + B que les tords sont toujours de votre cĂŽtĂ© et essaie par tous les moyens de vous faire culpabiliser. Rassurez-vous tout d’abord dans une sĂ©paration, les tords sont partagĂ©s dans la plupart des cas. Une fois de plus, cette stratĂ©gie » traduit un malaise de l’autre et une grande tristesse. Pour se rebeller, elle ne dispose que de ce moyen qui est de faire culpabiliser l’autre jusqu’à ce qu’il se sente aussi mal qu’elle. Si elle n’est pas heureuse, pense-t-elle, il n’est pas question que vous le soyez. Un bon conseil n’entrez pas dans ce jeu lĂ  et ne sombrez pas dans cette culpabilitĂ©. Nous vous le rĂ©pĂ©tons les tords sont presque toujours partagĂ©s dans une rupture amoureuse. Petit apartĂ©, avez-vous vraiment une chance de reconquĂ©rir votre ex ? Je vous invite Ă  dĂ©couvrir le seul quiz qui mesure avec prĂ©cision vos chances de reconquĂ©rir l'amour de votre vie. Cliquez sur le bouton ci-dessous pour faire le test. >> AccĂ©dez au test > Cliquez ici pour faire le test
À la suite d’une retraite, mon mari a vĂ©cu une vĂ©ritable conversion, m’écrit une lectrice. Depuis, il n’y a plus que Dieu qui compte, et il me l’a fait comprendre clairement Ses Consultation1 : AurĂ©lia trouve son mari trop attentionnĂ©. AurĂ©lia, 41 ans, s’installe et me dit : « Mon mari m’énerve ! Je n’ai plus envie de faire l’amour, j’ai envie de le taper ! ». Quand je lui demande ce qui dĂ©clenche cette rĂ©action de colĂšre, elle me rĂ©pond : « J’étouffe ! J’ai beau lui dire d’arrĂȘter de me . 195 370 240 183 1 306 240 267

mon mari me fait toujours des reproches