Par Lepetitjournal Lisbonne Publié le 14/11/2011 à 0000 Mis à jour le 05/01/2018 à 0830 A l´occasion de la 12e fête du cinéma français, l´Institut Français du Portugal a invité André Graça Gomes, artiste plastique, à présenter son travail sur les murs de la cafétéria de L´IFP. Il a réalisé, du 3 au 10 octobre dernier, des dessins de grandes dimensions à partir de l´inspiration qui lui est venue sur place et à laquelle il a associé le film de Robert Bresson "Un condamné à mort s'est échappé". Originaire de la ville de Chaves au nord du Portugal, nous l´avons rencontré Photos Sobral - Comment vous est venue l'idée / l'inspiration de travailler sur Bresson et pourquoi ce film en particulier?André Graça Gomes - L´Institut Français du Portugal m´a invité à exposer dans ses locaux et j´y suis allé pour voir l´espace. Lorsque je suis arrivé à la cafétéria et que j´ai vu que le mur était sur deux étages, que l´étage inférieur était un couloir et que pendant le jour l´ombre de la structure en fer de la verrière se prolongeaient sur le mur comme les barreaux d´une prison dont l´ombre se projette à l´intérieur d´une cellule, il me vint alors à la mémoire une image du film Un condamné à mort s´est échappé de Robert Bresson de 1956. Comme en grande partie mon travail personnel exploite les images produites par la mémoire, réelles ou illusoires, j´ai pris en compte le faite que cette image ait surgi si nette dans ma mémoire et tout de suite cette ?uvre m´est apparue comme une évidence à travailler ici? Le choix a été assez intuitif. Je ne suis pas sûr, mais il me semble que je n´ai même pas pensé à un autre film ou réalisateur. Qu'est-ce qui vous interpelle dans le cinéma de Bresson et dans le cinéma français en général ?Le cinéma d´une forme générale m´intéresse. Ce serait injuste de dire que je m´intéresse plus au cinéma français qu´au cinéma allemand, portugais ou autre, parce que même s´il y a des particularités et des différences entre le cinéma des divers pays, en général je ne suis pas intéressé par ces différences, je cherche les ?uvres et les réalisateurs qui m´influencent et qui provoquent en moi des interrogations. Dire que je m´intéresse au cinéma français ce serait dire que je m´intéresse à son style d´une forme globale, et cela n´est pas vrai. En fait il se trouve qu´il y a plusieurs ?uvres et réalisateurs français qui abordent des problèmes qui m´interpellent. Le travail de Bresson, est en effet, un cas à part. La simplicité esthétique avec laquelle il présente les images de ses films est en elle-même une source d´inspiration. Une des choses qui me fascine le plus dans ses films c´est le détachement avec lequel il traite tout ce qui est en plus dans une scène, on y trouve toujours l´essentiel et le minimum nécessaire. Dans le cas d´"Un condamné à mort s´est échappé", l´histoire du film est condensée dans le titre. Bresson me rappelle un ami qui a fait la guerre d´outre-mer1 et qui me disait que pendant cette période de conflit ce qui lui causait le plus de panique et perturbation ce n´était pas l´acte de violence direct, mais plutôt les temps libres sans violence, l´incertitude, les sons, l´anxiété qui se prolongeaient pendant des mois. Toutes ces petites choses que seule l´expérience sensorielle explore, dans le silence de la confrontation avec une réalité à priori étrange, et qui est facile à décrire et à représenter. Les films de Bresson sont un exemple exceptionnel dans ce sens. Pourquoi avoir choisi de s'exprimer/de peindre sur les murs ? Avec le temps mon travail a pris naturellement une dimension plus grande en terme d´espace et je me sens à l´aise dans ce format de grande ampleur. Il n´y a pas vraiment une raison concrète pour laquelle j´ai "choisi de peindre comme si c´était sur un mur" , simplement parce que ça n´a pas été une décision rationnelle, c´est l´intuition qui m´a menée vers cette forme d´expression. J´ai commencé par dessiner au charbon sur papier parce que cette technique me permet une plus grande liberté gestuelle. L´échelle de mes dessins a peu à peu augmenté au point d´avoir d´aujourd´hui la possibilité de créer en quelque sorte une installation de dessins sur des murs de grande dimensions et dans des espaces publics de passage. Lorsque j´étais adolescent, je passais mes vacances scolaires à peindre des maisons sur des échafaudages je pense que cette expérience a facilité et déterminé la forme avec laquelle j´ai décidé de présenter mes dessins dans les espaces d´architecturaux et sur les murs qui en font parti. Quels sont vos projets et pensez vous exposer ce travail ailleurs?Actuellement je travaille comme collaborateur du peintre Nadir Afonso et parallèlement je fais parti d´un groupe de théâtre où je suis scénographe. En ce moment je réalise un court métrage pour le cinéma, une adaptation littéraire de l´écrivain José Carlos Barros qui devra se conclure en fin d´année. Je vais aussi participer avec d´autres artistes plastiques à un projet intitulé "Oublier Saramago", pour lequel je travaille une présentation graphique sur le livre de José Saramago ?o conto da ilha desconhecida?. Pour l´année prochaine je pense faire quelques expositions, mais sans dates définies. Pour finir je ne pense pas exposer ce travail ailleurs, du moins comme il est présenté ici. Il a été pensé depuis le début pour cet endroit spécifique et il faudrait qu´il en existe un autre avec les mêmes caractéristiques. André Graça Gomes from FCF on Vimeo. André Graça Gomes from FCF on Vimeo. 1 d´outre-mer colonies portugaise Maria Sobral avec la collaboration de Laura Bouhours lundi 14 novembre 2011 Exposition à la cafeteria de l´Institut Français du Portugal jusqu´au 26 novembre 91 av. Luìs Bivar. André Graça Gomes from FCF on Vimeo. En savoir plus
Decette histoire a été écrit un livre, Un condamné à mort s’est échappé, publié en 1956.Puis un film, du même nom, réalisé par Robert Bresson et diffusé ce lundi 25 juillet à 20h50
J'ai mis 3 minutes à comprendre le post de lepro "je suis plus impressionné par la mise en scène que conquis" Ah bah moi, c'est pareil... Enfin, je ne suis même pas impressionné, mon rapport avec ce film est assez particulier, la mise en scène je ne la sens presque pas. J'ai pas le souvenir d'avoir été très angoissé non plus, d'ailleurs je ne pense pas que le but du film soit là , moi ce que je trouve très beau c'est le sang-froid et le calme du personnage, avec cette voix-off un peu monocorde mais en même temps très évocatrice, c'est avec le Journal d'un curé de campagne la quintessence de l'approche artistique de Bresson, je trouve. Les deux films se ressemblent beaucoup dans le portrait de la solitude et la débrouillardise je trouve. Rien que les 10-15 premières minutes avec les plans sur le visage ensanglanté de Fontaine, avec la caméra de Bresson c'est magnifique ; pas de pathos, pas d'effet de mise en scène, juste un visage Et sur la durée, cette épure apporte une forte tension émotionnelle je trouve 3è je trouve du paragraphe, et une certaine mélancolie, mais pas une tension propre au film d'évasion. Enfin je ne l'ai pas vraiment vu comme cela. bon, je retourne à mon film de Rohmer oh le vilain, il fait des pauses pendant les films Manytranslated example sentences containing "un condamné a mort" – English-French dictionary and search engine for English translations.Un condamné à mort s'est échappé - Amazon PrimeLe film Un condamné à mort s’est échappé, de Robert Bresson, retrace l’histoire d’André Devigny, un résistant qui a réussi à s’évader de la prison Montluc à Devigny est un militaire et résistant français qui s’est battu pendant la Seconde guerre mondiale pour la libération de la France. Au début de la guerre, il est chargé d’organiser un réseau de renseignement militaire dans le sud de la France. Si son réseau se montre très efficace au début, il va finir par être infiltré par un agent double. André Devigny est alors arrêté en gare d’Annemasse par la Gestapo, le 17 avril 1943. Il est ensuite incarcéré à la prison Montluc à Lyon où il va passer plus de quatre mois à organiser son cette histoire a été écrit un livre, Un condamné à mort s’est échappé, publié en 1956. Puis un film, du même nom, réalisé par Robert Bresson et diffusé ce lundi 25 juillet à 20h50 sur sa cellule, l’homme remarque que les planches autour de sa porte de cellule sont en bois très tendres. Il décide donc de creuser ces planches à l’aide d’une cuillère. Et après trois semaines de travail, il peut accéder au couloir du deuxième étage. C’est grâce à un colis qu’il va recevoir, que le condamné à mort va découper ses vêtements pour tresser des cordes à l’aide de fils de fer récupérés de son sommier. Dans la foulée, il fabrique également deux crochets avec le métal récupéré sur sa lanterne. C'est depuis le toit de la prison qu'il compte s'extraire de l'établissement évasion spectaculaireLe 20 août 1943, un nouveau détenu arrive dans sa cellule. Pour lui, cela remet tout son plan en question. Va-t-il pouvoir lui faire confiance? Après plusieurs jours d’hésitations, il décide de se confier à son co-détenu. Le plan est désormais de s’évader tous les deux. Dans la nuit du 24 au 25 août 1943, le moment est venu de mettre son plan à exécution. Les deux hommes parviennent à s'extraire de la prison Montluc à Lyon, et se réfugient chez un ami. L’évadé est ensuite arrêté lors d’un contrôle de police, mais réussit à s’échapper en sautant dans le Rhône. L’homme y reste ensuite caché pendant cinq heures avant de trouver refuge chez une famille qui lui ouvre les portes de sa maison. Là -bas, il se repose pendant trois semaines pour se remettre des efforts fournis pendant son avoir échappé aux forces de l’ordre, l’homme parvient à rejoindre la Suisse où il retrouve quelques membres de son réseau de résistance. Il change alors d’identité et rejoint l’Espagne, puis l’Afrique du Nord. A seulement 30 ans, il est nommé capitaine en 1944 et devient un Compagnon de la Libération en parcours extraordinaire raconté dans le film Un condamné à mort s’est échappé, diffusé lundi 25 juillet sur Arte, à 20h50.
AMan Escaped / Un condamné à mort s'est échappé or Le vent souffle où il veut (1956) dir. Robert Bresson **** You can find A Man Escaped on Amazon, Netflix, or at most stores that sell or rent foreign language DVDs. Wikipedia has a short page on the film, and a longer one on Robert Bresson. I am intrigued by this assertion from the Bresson